ENTRE LES BRUMES 

2e édition bilingue mandarin 

Chanh Thi PHAN

Haïkus, peintures et calligraphies de l’auteur 

 

 

LE SUJET 

 

Dans ce recueil, Chanh Thi Phan dessine les somptueux paysages de son Vietnam natal en haïkus, peinture et calligraphie. À force de patience, il a soigneusement poli chaque mot, chaque expression, non pour simplifier exagérément le poème (il sait qu’un écrit ne peut vibrer que dans un écrin adapté), mais pour sublimer la beauté de l’instant présent, telle qu’elle apparaît, dans une fulgurante limpidité. Et, ses petites notes, aussi rapides qu’un éclair, nous retiennent longuement, comme en suspension. 

Extrait de la préface de Dominique CHIPOT

 

 

L’ARGUMENTAIRE

 

Toutes ses œuvres de belle facture, qu’elles soient picturales ou littéraires, peuvent être appréciées une à une, mais leur association nous ouvre un nouveau regard, nous plonge dans une réalité augmentée par le lien, souvent invisible, instauré entre les deux œuvres. 

 

Déployant ses ailes

la grue écarte les nuages 

l’horizon sans fin

 

À voyager ainsi au fil des pages avec PHAN Chanh Thi, nous devenons poètes à l’écoute du monde sensible. Nous charment la délicatesse des ombres, la saveur des kakis, la vapeur du thé, les bulles de la pluie ou le silencieux clapotis du ruisseau… Autant d’agréables découvertes qui nous ouvrent de nouveaux horizons. 

 

Extrait de la préface de Dominique CHIPOT 

 

 

L’AUTEUR-ILLUSTRATEUR

 

La poésie a toujours traversé l’existence de Chanh Thi Phan. Avant sa naissance en 1968 à Saïgon (actuel Hô Chi Minh-Ville), sa mère et sa grand-mère récitaient des poèmes à la lune. Elles nommèrent le nouveau-né « poésie » (詩). Auteur, illustrateur et graphiste de profession, il est d’abord formé au style calligraphique Kaishu à l’école chinoise. Après les bouleversements de 1975, sa famille et lui rejoignent la France en 1979 comme réfugiés politiques. Lui se réfugie dans le dessin, puis dans la peinture. En 1986, il intègre un studio graphique, où il découvre ces arts. À vingt ans, il expose pour la première fois dans le Vexin. Après vingt-sept ans de carrière en agences de communication visuelle et d’édition, puis comme graphiste-illustrateur et en tant que directeur artistique, il se met à son compte en 2013.

En plus de l’art poétique, PHAN Chanh Thi maîtrise également l’art du sumi-e, la peinture à l’encre. Dès que son pinceau effleure le papier, sa main s’envole dans des mouvements furtifs, maîtrisés et libres à la fois, et son tracé, aux blancs et noirs justement équilibrés, dessine des figures, semblables à ses haïkus, qui ne révèlent que l’essentiel pour mieux nous séduire.

 

Extrait de la préface de Dominique CHIPOT