Horizon Haïku

Anthologie contemporaine coordonnée par

Daniel PY

Illustrations de Chloé LATOUCHE

 

 

LE SUJET

 

Voici une sélection de « dix poètes contemporains de haïkus parmi les plus connus en France dans ce genre importé du Japon. »

Extrait de la préface de Daniel Py

 

 

ARGUMENTAIRE

 

Le haïku, depuis l’aube du XX e siècle se répand avec bonheur, et tous ceux qui en écrivent sont des passionnés de cet art multiséculaire. Ces pratiquants français du haïku ont su ancrer leurs poèmes dans la réalité de leur existence quotidienne, corroborant en cela la « définition » qu’en proposait le maître exemplaire du haïku au Japon, Bashô : « Le haïkaï est ce qui se passe autour de vous, au moment présent. »

 

Tout d’abord, Christian COSBERG, auteur de trois recueils du genre, garde « une tendresse particulière pour ces chemins empruntés et façonnés par nos glorieux aînés ».

 

 

De son côté, Gérard DUMON, qui anime des ateliers d’écriture pour enfants et adultes, choisit de garder l’esprit du haïku classique dans un forme plus contemporaine, pour atteindre « une sorte de point zéro de la poésie ».

 

Danièle ETIENNE-GEORGELIN, lauréate de plus-ieurs concours, a déjà participé à de nombreuses anthologies.

 

Puis Patrick FETU, qui découvre le haïku grâce à sa famille. Il compose de nombreux haïshas (photo-haïkus) exposés au Québec et en France, séduit par un genre qui, pour lui, représente surtout « le partage entre l’auteur et le lecteur ! ».

 

Isabelle FREIHUBER-YPSILANTIS a découvert le haïku par les écrits de Ryokan en 2011. Touchée par l’émotion que peut entraîner une forme si brève, elle désire « fixer [...] un instant qui, par nature, est éphémère et [qu’elle] souhaiterait retenir ».

 

Sei HAISEN, quant à elle, voit dans le haïku un genre qui ne finit pas de l’interpeller : « qu’est-ce qu’un haïku traditionnel classique ? [...] Est-ce suivre lestraces de Bashô en choisissant des mots riches de symboles ? Est-ce poursuivre la voie des fleurs et des oiseaux... ? [...] Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. ».

 

Gérard MARECHAL, haïkiste prolifique, est l’auteur de nombreux livres et recueils. S’éloignant des haïkus urbains, il préfère conserver un lien avec la nature, si chère aux auteurs traditionnels, et qui correspond bien à son « esprit vagabond ».

 

Eléonore NICKOLAY écrit en français, anglais et allemand. Elle assume pleinement son inspiration des haïjins classiques, dans ce qu’elle appelle « l’attitude haïku : l’observation et la compassion envers le monde qui nous entoure jusqu’au plus petit, à l’insignifiant, à l’à peine palpable. ».

 

Minh-Triet PHAM a la particularité d’être l’auteur de recueils trilingues français-vietnamien-anglais, et ses haïkus s’inspirent donc d’un espace « multiculturel » et « polymorphe ».

 

 

Enfin, Christiane RANIERI, privilégie une écriture à fleur de peau, « de l’émotion jaillit l’inspiration » et tend un dernier pont entre tradition et modernité : « Le haïku porte en lui, quelle que soit l’époque, l’écho d’une esquisse inachevée ».