LE SUJET

L’oiseau lance chaque matin son appel au poème. Si je n’écoute pas son chant, je perds tout lien avec la création.

 

Si, à l’inverse, je me laisse gagner par ses pépiements, j’entre dans un état de conscience qui me remet au monde. Dialoguer d’égal à égal, d’humble à humble, avec l’oiseau m’apparaît comme la plus belle des feuilles de route.

 

Les poèmes, souvent brefs, qui composent ce recueil ont l’allure de notations. Un relevé d’émotions toutes simples tracé au jour le jour.

 

Pas de plan ni d’ordonnancement ; je veux me « laisser prédire » par mon poème.

 

Mélodieuses ou stridentes, harmonieuses ou dissonantes, ces notes traduisent désir, tristesse, étonnement, joies ou révolte…

Et finalement, bonheur d’éprouver tout cela.

 

 

ARGUMENTAIRE

« Je crois en l’homme

Quand il est peu

Si peu qu’une grâce sait le trouver... »

 

« Répondre aux oiseaux

Demande

D’observer le silence

Droit dans les tympans... »

 

L’AUTEUR

 

Étienne Orsini, né en 1968, a publié à ce jour six recueils de poèmes.

En parallèle, il donne régulièrement des récitals et des concerts de polyphonie corse.

Photographe à ses heures, il s'est fait connaître à ce titre au cours d'une exposition récente à Issy-les-Moulineaux.

 

Préfacier de son quatrième recueil, Salah Stétié salue « des textes brefs, incisifs, disant la présence voilée des choses qui recoupent et traversent notre chemin ». Et Michel Cazenave d’évoquer à son sujet le « vertige de la pensée… vertige de la parole qui tente de la traduire ». Depuis 2014, il est en charge de la programmation culturelle et poétique de L'Espace Andrée Chedid à Issy-les-Moulineaux.

 

L’ILLUSTRATEUR

 

Pierre Lancelin est né à Suresnes en région Parisienne en 1967, et il commence à dessiner presque immédiatement.

Il s'initie à la gravure avant d'entrer aux Beaux-Arts dont il obtient le diplôme avec les félicitations du jury.

Il fréquente pendant longtemps divers ateliers d'estampe, peuplés d'artistes du monde entier et devient imprimeur lithographe, puis professeur de gravure aux ateliers Beaux-Arts de la ville de Paris.

Pierre Lancelin vit à Paris et dessine Paris. Pas les monuments mais la ville de tous les jours. Dans ce monde si sec, si minéral qu'est la ville, où les immeubles sont finalement comme des sortes de falaises creuses, on peut trouver des bêtes, des arbres, des gens « sauvages », miraculeusement épargnés, qui sont dans un autre monde, un monde vrai.