Un souffle poétique du

Japon sur nos écrits

 

Actes du colloque

24 Juin 2016 - Lycée Henri-IV, Paris

Coordonnés par Dominique CHIPOT

 

 

LE SUJET

 

 

Les haïjins (poètes écrivant des haïkus) francophones composent des œuvres métissées, façonnant le verbe, influencés par leur culture et inspirés par ce souffle poétique du Japon qui se propage depuis plus d'un siècle en France. Mais nous pouvons considérer aujourd'hui que nos écrits suivent leur propre destinée, après avoir adapté les règles d'origine. Différents auteurs nous l'ont fait découvrir pendant ce colloque, et nous rassemblons dans cet ouvrage leurs interventions.

 

 

 

ARGUMENTAIRE

 

 

« […] Après Christian Faure, qui nous ouvre la route du haïku japonais moderne, je tente de répondre à la délicate question « Peut-on écrire des haïkus en français ? », tandis que Danièle Duteil met en parallèle l'usage des mots de saison dans les haïkus japonais et francophones. Au travers de son expérience d'écriture, Monique Leroux Serres montre comment le haïbun a germé avec succès dans notre littérature, et Patrick Simon présente l'écriture du tanka en français et son évolution. En complément, au travers d'un questionnaire proposé à quatre poètes du Québec, Janick Belleau témoigne comment ceux-ci se sont appropriés le genre. Animateur d'ateliers d'initiation au haïku dans les écoles, Thierry Cazals éveille, réveille la sensibilité des enfants prouvant que le haïku, indépendamment des frontières culturelles, est avant tout révélateur d'émotions ressenties au contact de la vie.

 

 

Ses nombreux exemples de haïku engagé l'attestent :

«  L’actualité des guerres, des catastrophes, des luttes sociales, des luttes tout court  » est aussi source d'inspiration.

 

 

Qu'il soit cliché des fleurs et des oiseaux, de l'actualité ou du banal, « le haïku est d’abord l’expression d’une pleine et entière liberté  », comme le souligne le grand poète Werner Lambersy. » Et le mot de la fin revient à France Cayouette : « le haïku nous permet d’entendre notre appartenance à l’univers et tous ces murmures sans nom qu’un humain peut capter. » Pour finir, j'ajouterai un mot sur le photo-haïku, ayant exposé à ce colloque quelques œuvres extraites de mon exposition Souffles. […] »

 

Extrait de la préface de Dominique Chipot